Aline Landreau

image0.jpeg

— “

Danse passante” ressemble de loin à l'espace des possibles, pour les imaginaires et pour le réel du mouvement. J'y vois une forme d'implantation nouvelle, profondément nécessaire, s'échappant sans cesse, ne s'imposant jamais. Un rapport retrouvé à la gravité, au pédestre, au lien direct entre les personnes, avec le milieu, ses habitant·e·s de toutes sortes et de tous règnes.

Sols, eaux, lisières. Axes, plans, niveaux, espaces. À côté, avec, ensemble. Associations et accords. Observations et écoutes toujours plus fines. Rythmes intimement mêlés de tous ces vivants..

Une expérimentation in vivo de nos gestes, de nos déplacements, de nos impulsions et autres élans de danse. Potentiellement vaste, potentiellement ultra spécifique, et donc la matière même du travail, la ressource créatrice, son terreau..

— ”

 

Aline Landreau est danseuse et chorégraphe, et fabrique aussi des espaces de travail, ce qui l'amène à naviguer entre l'architecture et la scénographie, la construction et le costume, le paysage et le graphisme numérique.

Suite à des études de philosophie, et dans la continuité d'un parcours de danse depuis l'enfance, elle intègre le cursus de danseur du CNDC d'Angers – direction Emmanuelle Huynh en 2005, puis le master Essais en lien avec l'Université Paris 8 / St Denis. Son travail entremêle les textures et les environnements afin d'interroger l'endroit du trouble perceptif, à travers mouvement, voix, son et scénographie, dans des dispositifs immersifs à la lisière des arts visuels.

Elle élabore différents formats de spectacle, dont l'installation performance Blur! qui entrelace les artifices du brouillard et de la lumière, dans une exploration des processus d’identification, de localisation et de composition qui structurent une réalité subjective. En 2016, elle a créé la pièce Vox qui s'intéresse à l'énergie motrice interne et primitive, aux origines de l’oralité et par extension du langage. Le duo Souterrains en 2017 se dédie aux notions de fondations et d’ancrage. Son dernier solo Corpus interroge la matérialité du vivant par une série de mutations et de manipulations concrètes et symboliques de matières. Elle travaille à un second volet muséal Si loin si proche, en partenariat avec le FRAC Pays de la Loire et le CCCN pour septembre 2021.

Aline collabore par ailleurs depuis 2007 avec d’autres chorégraphes, tels que Loïc Touzé, Emmanuelle Huynh et plus particulièrement Vincent Dupont, et mène des projets de sensibilisation et de transmission guidée par son intérêt pour les techniques somatiques et l’improvisation, et ce dans de multiples contextes – établissements scolaires, hôpitaux et festivals.

Elle co-fonde en 2010 Météores – constellation de jeunes chorégraphes et plateforme chorégraphique implantée à Nantes – pour partager des outils de production et d’administration et comprendre activement ce que peut être une communauté artistique au travail aujourd'hui. I·el·les créent notamment des rendez-vous publics avec le festival Champs Magnétiques.